Textes

Je suis un chêne

Je suis un chêne, sais-tu ce que le chêne peut endurer ?

Parfois le vent m’entaille le dos quand ce ne sont pas de vilains écureuils. Mais du reste je dois bien dire que je suis souvent en peine.

Il m’arrive de protéger certains passant qui viennent profiter de ma grande voilure, alors j’entend leur souffrance. De temps à autre, l’un des vôtres ose venir me briser un bras ! Alors vois-tu seulement, ô combien je fais preuve de patience ?

Car mes frères et moi même nous ne connaissons que trop bien la sournoiserie qu’est la votre ! Peuple immonde ! Nous avons voisiné avec des géants, de grands prédateurs rapace !

Mais vous autres les hommes, vos langages, vos manières, vos mensonges ! Il arrive, le soir, que mes amis et moi chuchotions dans la foret et, ce faisant, nous abreuvâmes de votre indicible stupidité. Car lorsque vous disparaitrez, il nous sera à nouveau possible de conquérir nos terres.