Poèmes

L’argent, régisseur suprême

Instauré en régisseur suprême de l’économie
A ma charge les transactions du quotidien
Décrieurs à mon encontre délaissez votre déni
Fort improbable le démantèlement de mes liens

A celui qui cherche sans répit à m’accumuler
A cet autre qui court sans relâche après moi
Problème indifférencié quel que soit le côté
Je détourne coeur et âmes et dévore ma proie

L’homme m’a donc taillé à sa propre mesure
Outil imparable d’oppression des démunis
Poches débordantes achetant la démesure
En mon absence je les condamne à la survie

Le pouvoir le plus absolu m’a été octroyé
En dévoyeur de la conscience je m’impose
Pour un qui avec fougue tente de me détrôner
Tant d’autres se rallient passivement à ma cause