On me prénomme vérité
Mais qui suis-je en réalité ?
Incantation par l’homme érigée
Pour justifier et se rassurer
Est-il possible de me saisir ?
Complexe et infinie je demeure
Bien sûr, cela va sans le dire
Penser me détenir est une erreur
Je suis pourtant sollicitée sans fin
Les discours, les élucubrations
Etre galvaudée tel est mon destin
Dans l’arrière cour des énumérations
Tous pensent en vain me posséder
Telle une clé de voûte intellectuelle
N’étant que le reflet de leur pensée
Je ne puis sans le doute, être partielle